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La remise à l'eau du maskinongé

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La remise à l'eau du maskinongé Empty La remise à l'eau du maskinongé

Message  draco Lun 19 Nov - 3:07

La remise à l'eau du maskinongé 150.150._home_webmaste_public_html__images_stories_Pat28_pat28_musky1 Il faut savoir que même lorsqu'un poisson est remis à l'eau et qu'il s'éloigne du bateau de lui-même, il a quand même des chances de mourir des suites de sa capture. Il est donc primordial de connaitre les facteurs qui augmenteront ses chances de survie si on désire pratiquer la remise à l'eau et ainsi assurer la pérennité de l'espèce.
La remise à l'eau du maskinongé commence avant la fin du combat, avant qu'il ne morde, avant même que vous ne partiez à la pêche. Il faut s'assurer de ne jamais quitter la maison sans certains outils spécifiques, soit, et je traiterai de ces outils plus bas. Mais avant tout, il faut partir avec un équipement (canne / moulinet / fil / avançon) adéquat. Bien que tous savent qu'il est possible de capturer un poisson de 30 livres avec une ligne de 6 livres test et une petite canne souple, on ne peut s'aventurer à la graciation dans ce genre de conditions. Une canne rigide de calibre « heavy », un moulinet au frein très performant et une ligne d'un minimum de 30 livres de résistance sont de mise pour la capture de sujets de beau format (soit plus de 8 livres). Et bien que le choix d'avançon puisse paraitre peser peu dans la balance en ce qui a trait à la survie du poisson, ce simple bout de matériel peut tout changer. Le maskinongé, tout comme les gros brochets, a tendance à chercher à s'enrouler dans la ligne pendant le combat. Il est évident que si on utilise un avançon de petit diamètre (du type acier 30 livres par exemple), cet avançon aura tôt fait de couper la peau du poisson pendant le combat. Pour cette raison, un avançon de fort diamètre en acier est un minimum, ou encore mieux un leader de fluorocarbone de plus de 80 livres de résistance.
Nous voilà rendu à une description plus approfondie des outils spécifiques nécessaires à la graciation du maski. Ces outils incluent les choses suivantes :



  1. Une épuisette géante avec mailles traitees au caoutchouc (pas de nylon bleu ou vert!) et / ou une civière
  2. Une paire de pinces de type « long nose » de 11 pouces
  3. Des hameçons de rechange de tailles diverses
  4. Un ruban à mesurer souple pour mesurer tant la longueur que le diamètre du poisson (girth)
  5. Une paire de pinces coupe-boulon (bolt cutter) de bonne qualité
  6. Une caméra
Lorsqu'on a un poisson au bout de la ligne, on doit minimiser la durée du combat afin de prévenir une formation trop importante d'acide lactique dans les muscles du poisson qui entrainerait un arrêt cardiaque. Le filet entre donc en jeu si on est seul, ou encore la civière si on est deux pour la manipuler. N'oublions surtout pas de se mouiller les mains avant toute chose afin de ne pas retirer la muqueuse protectrice de sur la peau du poisson. Une fois le maski dans la civière ou le filet, on doit lui retirer les hameçons de la gueule afin d'éviter qu'il ne se débatte et qu'il ne se blesse plus avant. Les hameçons facilement accessibles sont retirés avec les pinces long nose, et si un hameçon semble trop profondément pris et qu'on risque de déchirer la peau, on coupe celui-ci avec les bolt cutters. Quand les hameçons sont retirés, tant dans la civière que dans le filet, on ne sort pas le poisson de l'eau, et on lui laisse la tête sous l'eau afin qu'il récupère. Pour le temps de récupération, on peut compter 5-10 minutes, augmentant celui-ci lorsque le poisson a subit plus de stress (combat plus long) ou encore lorsque l'eau est plus chaude.
Une fois le poisson bien reposé, on peut procéder à la photo. Avant de soulever le poisson complètement hors du filet ou de la civière, on doit être certain d'avoir une bonne prise sur celui-ci, soit en tenant fermement la partie lisse entre la branchie et la joue. Lorsqu'on soulève le poisson, on doit soutenir son ventre afin d'éviter que ses organes ne glissent vers le bas. Le temps que passe le poisson hors de l'eau ne doit jamais excéder notre propre capacité à retenir notre souffle. Lorsque la séance photo est terminée, on dépose délicatement le poisson dans la civière si on en a une, puis on le remet dans l'eau pour une autre période de repos. C'est à ce moment qu'on peut procéder à la mesure. Si on n'a pas de civière, on dépose tout simplement le poisson directement dans l'eau et on le tient par la base de la queue (il vaut souvent mieux ne pas tenter de mesurer un maski lorsqu'on est seul afin de maximiser ses chances de survie). Plus le poisson a subit de stress, plus on devrait prendre notre temps avant de le laisser aller, même s'il semble vouloir s'agiter à l'occasion. Un signe très facilement reconnaissable de stress chez les ésocidés (brochets et maskis), c'est une peau virant au rouge.
Quand notre poisson s'est bien reposé et qu'il démontre des signes de vigueur, on le laisse aller de lui-même. Lorsqu'il est prêt, il s'en va de son propre gré. Le cas advenant où il y aurait du courant, il faut orienter la tête du poisson face à celui-ci, afin d'augmenter son oxygénation. On remarquera ici que je n'ai pas mentionné la technique qui consiste à agiter le poisson de l'avant vers l'arrière, et la raison en est bien simple. Les branchies sont conçues pour absorber l'oxygène de l'eau qui entre par la gueule, et non par les opercules. Ainsi, lorsqu'on pratique cette technique, on augmente / arrête / augmente / arrête l'oxygénation. Pour cette raison, il vaut mieux laisser le poisson en place et le laisser respirer de lui-même.
Et bien que le poisson soit maintenant parti, si on veut s'assurer du succès de la graciation, il importe de rester sur place (à reprendre nos lancers, peut-être) pendant encore quelques minutes pour être certain que le poisson ne refera pas surface. Si c'est le cas, on s'approche de lui à nouveau, puis on le soutient, droit, la tête sous l'eau, jusqu'à ce qu'il soit revigoré.
Il ne reste maintenant qu'à retourner à la maison pour faire développer les photos et à les montrer à tous !
draco
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